Les prévisions du GIEC sont formelles, nous ne devons pas dépasser la limite de + 1,5 degrés de réchauffement, pourtant nous sommes aujourd’hui déjà à + 1,2 °C, les politiques actuelles, elles, nous mènent vers + 2,7 °C, et la place financière Suisse vers +4 à + 6 °C ! Plus généralement, nous avons déjà dépassé 4 des 9 limites planétaires (climat, biodiversité, cycle de l’azote et épuisement des sols) et nous nous rapprochons de trois autres (pollution chimique, pollution de l’air et acidification des océans). Nous devons changer de cap, l’urgence est à la bifurcation ! Pourtant, dans le monde, la destruction de l’environnement et la sortie des énergies fossiles n’est pas à l’agenda.
Et la Suisse ne fait pas mieux : 35 milliards de plus dans les nouvelles autoroutes ces prochaines années, mais pas de responsabilité des multinationales, ni d’interdiction des investissements de la place financière dans les énergies fossiles. Dans le Canton de Vaud, nous apprenions récemment que le plan climat ne permettra qu’une réduction de 8 % des émissions pour 2030 alors que nous devons les réduire de 60 %. Nous devons d’urgence construire une autre société qui mette les besoins au centre, les discute collectivement et démocratiquement, sur la base d’une sobriété choisie, pour produire moins et vivre mieux. Cela nécessite un formidable effort d’organisation collective pour rompre avec la logique marchande et d’accumulation. Un effort pour lutter contre la destruction de notre environnement tout en assurant à touxtes de quoi vivre bien.
En un mot, pour bien vivre dans les limites planétaires, nous avons besoin d’une planification écologique et démocratique !